Les travaux de restauration de l’église Saint-Etienne

Après un programme de 7 années de restauration de 2014 à 2021, la Municipalité de Cernay a entièrement rénové l’église Saint-Etienne. Elle peut s’enorgueillir d’avoir magnifiquement restauré le plus grand bâtiment public de la ville. La paroisse de Cernay, qui en est l’affectataire, remercie chaleureusement la Municipalité qui a assuré la maîtrise d’ouvrage et le financement des travaux à hauteur 1,775 millions d’euros.
A noter aussi 44 000 euros financés par le Conseil de Fabrique et 9 087 euros au travers de la première souscription lancée avec la Fondation du Patrimoine.

Pendant toute la durée des travaux, le conseil de fabrique a été associé à toutes les prises de décision. La commission d’art sacré du diocèse a été sollicitée à propos, pour se prononcer sur les sujets à caractère religieux.
Le résultat est à la hauteur de l’excellente concertation entre tous les partenaires.

En 2014, les travaux ont consisté à garantir le clos et le couvert, en mettant fin aux infiltrations d’eau. Les vitraux ont été doublés, les portes et sas remplacés, la chaudière changée. Les pierres en grès rose de la façade et du clocher ont été rejointoyées. L’éclairage intérieur a été totalement rénové.
Enfin, la peinture intérieure a été refaite. L’orgue a été démonté pour faire place aux échafaudages  et les dix panneaux du CREDO de René Kuder, œuvre classée, ont été nettoyés avec soin. Bientôt, le grand orgue Rinckenbach pourra à nouveau faire résonner ses tuyaux dans le bel écrin d’une nef repeinte et ornée de son joyau pictural restauré : le CREDO de Kuder.

avec l’aimable autorisation de publication de la restauratrice Marie-Adrienne Ley


Travaux 2021 :

Les 18 et 19 septembre :
Journées du patrimoine
Une quarantaine de personnes ont pu faire un tête à tête avec les peintures de René Kuder.
Dans le cadre des journées du patrimoine 2021, la Municipalité de Cernay a organisé une visite du chantier de restauration interne de l’église Saint-Etienne. Michel Flieg, André Fuchs et Francine Pfeffer de l’équipe de la pastorale du tourisme (PRTL) ont assuré la visite de l’église; Marie-Adrienne Ley, la restauratrice, René Wetzig, spécialiste des artistes peintres alsaciens et Francis Stoffel professeur d’art et membre de la société d’histoire de Cernay, ont assuré les explications sur le tableau de Feuerstein (sur le maître-autel) et les peintures monumentales du CREDO de René Kuder.

Le 15 septembre :
La famille de René Kuder vient visiter le chantier de rénovation du CREDO de René Kuder.



Le 6 septembre :
Les peintures intérieures sont terminées. Le choeur est dégagé. La restauration des peintures murales de René Kuder est terminée.
Une rencontre est organisée entre Madame Marie-Adrienne Ley, la restauratrice et Monsieur Yvan Ninof, le chef de chantier de la dernière restauration en 1976 :

La restitution des panneaux manquants de René Kuder :
Le 12 mai 2021 :
Les deux panneaux manquants de René Kuder sont restitués par Madame Marie-Adrienne Ley restauratrice. C’est à partir des photos retrouvées par Michel Flieg dans les archives de la fabrique en 2014, que ce projet a pu se concrétiser. Les photos étaient d’une excellente qualité, ce qui a permis de réaliser deux gigantesques calques photographiques grandeur nature. Des sondages pré-opérationnels ont confirmé la présence de ces deux panneaux. Ils avaient été recouverts d’une peinture de façade en 1976, car il avait été jugé à l’époque, que ces tableaux étaient trop abîmés pour pouvoir être restaurés. Toutefois, il n’a pas été possible de recueillir suffisamment d’éléments pour pouvoir en restituer les couleurs. Aussi, les deux tableaux sont-ils restitués en une couleur sépia du plus bel effet.

La technique :
Les calques photographiques, une fois apposés à leur emplacement, la restauratrice a tracé les contours du dessin au moyen d’une roulette à pointes. Puis les traits détaillés ont été exécutés d’après la photo.
Le panneau du transept droit représente Saint-Etienne patron de l’église.
Le panneau de droite représente Saints Abdon et Sennen, les patrons de la ville.

La restauration des dix tableaux du CREDO de René Kuder commence
Le 8 juin 2021 :
Les échafaudages permettent maintenant un accès au plus prêt des tableaux de René Kuder. Le nettoyage des peintures de René Kuder suit un protocole rigoureux défini en accord avec la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles), car le CREDO de René Kuder est inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques depuis décembre 2002.
Madame Marie-Adrienne Ley, s’est vue confié le nettoyage des peintures. A l’aide d’une une gomme en éponge et latex, elle retire la couche de saleté et met à jour la véritable palette de couleurs de René Kuder. Elle rencontre aussi de multiples zones à restaurer.
De nombreux trous d’agrafes ont abimé le substrat. Il semble que lors de travaux dans l’église, les peintures aient été (bien mal) protégées par des feuilles de papier agrafées directement dans les peintures ! Des centaines d’agrafes sont restées fichées.
La restauratrice a retiré toutes les agrafes, puis elle a reconstitué l’enduit avec de l’enduit de poudre de marbre et de chaux. Après colmatage et consolidation, elle a refait la coloration. Elle emploie des pigments naturels et de l’eau de chaux. Ainsi le développement éventuel de lichens est stoppé.
La restauration avance au rythme d’un panneau par semaine.
Au final, il a été décidé de restituer des rinceaux dans les écoinçons qui soutiennent les tableaux de René Kuder.
Il faut en effet se souvenir que dans la décoration primitive de 1930, les écoinçons étaient ainsi décorés. Ils ont pour fonction d’élever naturellement le regard vers le cycle de peintures du CREDO. Il est vrai que le CREDO, sans le soutien des rinceaux, « flottait » un peu.
Le joyau pictural de l’église Saint-Etienne est ainsi magistralement rendu au plus près de son état d’origine.

L’agneau pascal a été restauré !
Le 23 mars 2021 :
L’agneau pascal a retrouvé tout son lustre (une fois le projecteur qui le cachait, entièrement démonté). La restauratrice Marie-Adrienne Ley lui a rendu tout son éclat. Et désormais, il restera visible et éclairé, avec sa couronne de roses et son étendard rouge à croix blanche (la victoire de la résurrection sur la mort).

Un agneau pascal montre son museau :
Le 3 mars 2021 :
à l’occasion d’une visite de chantier, nous avons vu poindre le museau d’un agneau pascal peint dans la clef de voute principale du transept.

Le pauvre agneau était caché en grande partie par un phare d’éclairage. Il a été proposé de faire l’étude de sa mise en valeur en descendant le phare au bout d’une perche et en éclairant la clef de voute par en dessous.
Gageons que pour Pâques la décision de le rendre visible sera rendue.
En attendant, l’agneau pascal de l’église Saint-Etienne, les pieds dans un lit de roses, déverse continûment son sang dans un calice, à l’abri des regards.

Les statues du choeur et du transept passées au micro-gommage

Nicolas Beauvois nettoie les statues avec soin par la technique du micro-gommage.
La plupart des statues sont en plâtre, notamment les 10 statues du choeur, mais ô surprise, la statue de saint François d’Assise (située dans le transept droit) est en bois et des pigments sont retrouvés, en particulier, sa bure peinte en brun.
Dans le transept droit, le curé d’Ars et saint Louis de Gonzague présentent aussi des traces de polychromie.

Un accès privilégié aux arcades et aux vitraux de l’église.
Le plancher de l’échafaudage du choeur et du transept permet de s’approcher des arcades et des vitraux. Le plancher est à 14m du sol.
Pour revenir à un support sain, la peinture des murs datant de 1976 a dû être arrachée par apposition d’un enduit adhésif suivi d’un décollage. Fin février 2020, les murs du choeur et du transept étaient repeints. Les clefs de voutes ont été restaurées. Les arcades ont été soulignées par une frise de feuillage posée au pochoir à l’instar de la décoration de 1924. Il se dégage de l’ensemble une rare élégance.



Les vitraux rendus accessibles nous dévoilent des détails d’une remarquable finesse.

Travaux 2020 :

Novembre 2020 : Le matériel nécessaire pour le montage des échafaudages est impressionnant. Il encombre tout le parvis de l’église. Les premiers éléments sont montés dans le choeur.


Il est nécessaire de protéger le mobilier. Les statues sont emballées, tout comme la chaire.
L’orgue présente un cas tout à fait particulier. Il doit être protégé et même céder la place pour permettre le montage d’un plancher et d’un échafaudage pour accéder aux voutes.


La plupart des tuyaux d’orgue a été déposée.
Une zone de stockage a été aménagée au dessus des voutes du bas-côté Nord.
Là aussi un plancher a été construit pour supporter les racks de rangement des tuyaux.
Monsieur Sébastien Braillon facteur d’orgue suit le chantier avec compétence.
Il connaît l’instrument depuis le dernier relevage de l’orgue en 1997.
1100 tuyaux ont été déposés et soigneusement rangés.

Travaux 2019 :
Derniers travaux préparatoires au chantier de remise en peinture.
Travaux 2018 :
La ville a fait monter un échafaudage englobant tout le clocher pour procéder à la restauration de l’appareillage en grès; remplacement de pierres et jointoyage. L’opération a couté 267 769 euros.
Travaux 2017 :
La ville a réalisé la restauration des escaliers en grès du parvis et remplacé les cinq portes de l’église, le tout pour 65 903 euros.
Travaux 2016
:
La ville a réalisé un échafaudage couvrant toute la façade Est, pour procéder à la restauration complète de la façade en grès pour un montant de 276 653 euros.
De son côté, le Conseil de Fabrique a investi 4 000 euros dans la réfection du sas de la grande porte côté Est.

Travaux 2015 :
La ville a alloué un budget de 208 515 euros pour le remplacement complet de l’éclairage intérieur et la création de deux sas en verre pour les deux entrées côté Est ;


L’éclairage a été conçu pour satisfaire à trois fonctions
– donner un confort visuel pour l’ensemble des fidèles lors des offices,
– mettre en valeur l’architecture et les pièces remarquables du patrimoine (arcades, croisées d’ogives, Grand Bon Dieu, Vierge de Birlingen)
– offrir les conditions d’éclairage nécessaires pour un concert.

En outre la municipalité a pris en charge le doublage des vitraux côté nord,

Parallèlement, le Conseil de Fabrique a décidé
– le remplacement complet de la sonorisation pour un montant de 31 000 euros

Travaux 2014 :
la ville a alloué un budget de 220 000 euros pour
– le doublage des vitraux côté sud,
– le remplacement des sas d’entrée,

– des travaux de plancher et de carrelage.

De son côté, le Conseil de Fabrique a réalisé  la transformation de l’avancée du choeur pour un montant de 9000 euros.

Travaux 2013 : la ville a entrepris  la rénovation de la chaufferie pour un montant de 85 000 euros.