Les statues de l’église Saint-Etienne

Saint Morand et Sainte Odile

Avant d’entrer dans l’église, deux figures tutélaires de l’Alsace nous accueillent, dressées au dessus des contreforts de la façade Est:
Saint Morand patron des vignerons et Sainte Odile, patronne de l’Alsace.

Saint Morand, moine de Cluny, fondateur du monastère d’Altkich décédé en 1115
.

Photo prise en 2016 lors du nettoyage de la façade
Sainte Odile est née aveugle vers 660 dans la famille du duc d’Alsace Etichon-Adalric. Elle recouvra la vue lors de son baptême. Elle a fondé le premier monastère de femmes en Alsace.
photo prise en 2016 lors du nettoyage de la façade

la Vierge de Birlingen

La Vierge de Birlingen tire sa dénomination d’un village aujourd’hui disparu.
L’existence d’un lieu de culte à Birlingen, village situé entre Cernay et Steinbach, est attesté depuis 1295.
La chapelle est consacrée en 1606, sans doute après reconstruction.
La statue, provenant de cette chapelle, n’est pas antérieure au 17e siècle. Elle est conservée depuis l’époque de la Révolution française à l’église paroissiale de Cernay.
La statue se présente actuellement sans aucun ornement. Elle était initialement destinée à être vêtue de parures en cohérence avec les temps liturgiques, ce qui explique l’opposition entre la finesse du traitement des têtes et des mains de la Vierge et de l’Enfant, et le traitement juste ébauché des corps.

La statue est inscrite au titre « objet » à l’inventaire des monuments historiques en date du 13 décembre 2000 sous la référence PM68001255.

Le Grand Bon Dieu

Le  » Grand Bon Dieu  » est impressionnant par sa taille (4,3m de haut). Il aurait été sculpté par un artiste originaire de Rottenburg am Neckar, avant l’irruption de la guerre de Trente ans. D’abord dans l’ancienne église paroissiale, il est placé en 1750 dans la chapelle de Birlingen, puis dans l’église de Cernay après la Révolution.
En 1846 il est exposé au Lutzelhof, puis installé à la ferme de l’institut Saint-André.
Déposé en 1982, il est restauré en 1991. Les bras et les mains semblent avoir été refaits à une date inconnue.
Date protection : 1987/02/23 : classé au titre objet PM 68008043

les 10 apôtres du choeur

Les dix statues du choeur ont été commandées par le chanoine Camille Tschirhart vers 1930 après la reconstruction de l’église.
Les statues sont en plâtre monochrome.
L’une d’entre elles est celle de saint Paul, figure majeure de la diffusion du christianisme.
Les neuf autres sont des statues d’apôtres appartenant au cercle des douze appelés.
Il manque donc les apôtres saint Thomas, saint Philippe et saint Simon.

Saint Barthelemy apôtre, reconnaissable au couteau qu’il tient dans sa main gauche, qui rappelle qu’il fut écorché par ses bourreaux. Il tient aussi le livre des évangiles dans sa main droite.
Saint Matthias apôtre reconnaissable 
à la hache qu’il tient dans sa main gauche.
Il a remplacé Judas parmi les douze.

Saint André apôtre, frère de saint Pierre tient la croix en X sur laquelle il fut martyrisé
Saint Matthieu apôtre reconnaissable à la lance qui fut  l’instrument de son martyre.
Il tient un parchemin dans sa main gauche, car il fut le rédacteur d’un des Evangiles.
Saint Paul apôtre avec l’épée de son martyre
Saint Jacques le Majeur, apôtre, reconnaissable à la coquille du pèlerin qu’il porte en fibule. Il tient en sa main gauche une lettre (épître).
Saint Pierre apôtre tient deux clés et le livre des épîtres
Saint Jean l’Evangéliste apôtre représenté en jeune homme avec un calice en référence à un miracle selon lequel, à Ephèse, Aristodème l’aurait sommé de boire une coupe empoisonnée.
Saint Jude Thadée apôtre appuyé sur une massue, qui fut l’instrument de son supplice.
Saint Jacques le Mineur apôtre représenté avec la bâton à foulon avec lequel on lui fracassa le crâne

Les statues du maître-autel et des autels latéraux

Les statues du maître-autel sont très discrètes, mais exécutées avec une grande finesse.
Ce sont les quatre anges présentant les instruments de la Passion.

Sur le maître-autel se tiennent quatre anges polychromes présentant les instruments de la passion : le fouet, le voile de la Sainte Face, la couronne d’épines et la croix

Dans le transept gauche, l’absidiole abrite un autel latéral surmonté d’une pietà. Malheureusement, la polychromie d’origine est recouverte depuis la rénovation de l’église en 1975 par une austère couleur marron. Un peintre rapporta que la Pietà fut mise à tremper dans un baril de détergent pendant plusieurs jours et que la polychromie d’origine n’en fut même pas affectée.

Dans le transept droit, l’absidiole abrite un autel latéral surmonté d’un groupe statuaire représentant saint Joseph et Jésus. Là aussi, la polychromie d’origine est recouverte d’une austère couleur marron.

Sainte Anne enseignant la jeune Marie

Dans l’absidiole du transept droit, Anne enseignant Marie, groupe statuaire également recouvert d’un enduit marron

Les statues complémentaires

Saint Louis de Gonzague (dans le transept gauche), saint Louis de Gonzague, patron des jeunes, pour qui il existait dans chaque paroisse des dévotions spéciales des jeunes gens.
Saint Jean-Marie Vianney (transept gauche) (1786-1859) curé d’Ars, patron de tous les curés de l’univers, connu pour avoir réveillé la Foi de ses paroissiens d’Ars.
Saint François d’Assise, dans le transept droit, reconnaissable à sa robe de bure, sa ceinture à trois nœuds symbolisant les trois vœux de pauvreté, chasteté et obéissance. Il porte aussi les stigmates. Aujourd’hui, elle nous rappelle que saint François a été choisi par notre saint Père pour guider son ministère.
Sainte Thérèse de Lisieux, dans les bas-côtés de la nef, porte des roses à la main. La statue a été fabriquée par Rouillard, statuaire à Angers.
Saint Antoine de Padoue (dans le bas-côté de la nef) docteur de l’Eglise (né à Lisbonne en 1185,
décédé à Padoue en 1231) , La statue a été fabriquée par un atelier d’art bavarois.
Sainte Jeanne d’Arc (dans le sas droit de l’église), patronne de la France (1412-1431).