Découverte du chemin de Saint-Jacques entre Wattwiller et Steinbach (boucle de 13 km – 4h30 de marche – dénivelé 307 m)

proposition de Michel et Michelle Flieg membres de la Pastorale Tourisme et Loisirs et jacquaires 2012

DE WATTWILLER A STEINBACH PAR LE CHEMIN DE COMPOSTELLE ET RETOUR PAR LE CHEMIN DES ORATOIRES

Il s’agit d’une journée pédestre de découverte du chemin de Saint-Jacques en sa traversée de la communauté de paroisses du Pays de Cernay.
Le parcours emprunte le chemin de Compostelle de Wattwiller à Steinbach et revient à Wattwiller par un chemin d’oratoires de montagne.
La boucle de 13 km se fait en 4h30 de marche (temps auquel il faut ajouter la pause méridienne (1h) et le temps de découverte de 15 points d’intérêt (compter au minimum 1h). Comptez donc au total : 6h30 à 7h00 marche et pause comprise)

Nota 1 : la communauté de paroisses du pays de Cernay est traversée par le chemin de Saint-Jacques venant de Wissembourg (du Nord)  et celui venant de Fribourg (de l’Est).

Ils se rejoignent tous deux à Thann. Le parcours d’aujourd’hui nous fait découvrir le chemin du Nord.

Le chemin de Saint-Jacques venant de l’Europe du Nord, entre dans Wattwiller par la rue de Thierenbach, emprunte la rue du Molkenrain,  puis la rue du cimetière pour arriver sur le parvis de l’église. L’église Saint-Jean-Baptiste de Wattwiller sera notre point de départ.

Nous sommes au jalon 1 à 2183 km de Saint-Jacques de Compostelle.

Jalon 1 : l’église de Wattwiller
Watonvilare est mentionné pour la première fois en 735 dans une donation du comte Eberhard en faveur de l’Abbaye de Murbach.
Les vestiges du chœur de l’église primitive datent de 450 à 750.
L’église de Wattwiller est en effet l’une des cinq plus anciennes églises connues en Alsace.
Le plan de l’église actuelle est fortement tributaire de l’édifice roman construit au XIIIe siècle. L’église, consacrée en 1481, est dédiée à saint Jean Baptiste. La guerre de 1914-18 causa des dommages très importants. L’église a néanmoins été relevée de ses ruines en 1918 et entièrement rénovée en 2010 et 2011.

De l’église de Wattwiller (jalon1) à la croix Wohlgroth (jalon2) : distance 1000 mètres – 20 mn

Nous descendons la rue de la première Armée.
Arrivés à la fontaine de Gohr, nous empruntons à droite la rue de la Victoire  (Kälwergass), en longeant le mur du château de Gohr. La rue descend ensuite à angle droit à gauche .

Remarquez le Christ bénissant dans une petite niche de la façade de la maison à gauche. Nous arrivons au panneau « Compostelle 2183 km » (pour Thann ce ne seront que 6km)
La sortie du bourg se fait naturellement en poursuivant par la rue d’Uffholtz (Mehlawag) .
A l’embranchement en Y, nous prenons à droite. Et à la hauteur de la dernière maison, tout droit dans le chemin de terre (à gauche de la borne à incendie). A l’embranchement en Y suivant, nous prenons à gauche. Le chemin se poursuit le long du Balmacker. A droite, les premiers arpents de vignes apparaissent. A gauche, en contrebas à travers les arbres, on peut entrevoir l’usine des eaux de Wattwiller.

Jalon 2 : Nous arrivons au pied de la croix Wohlgroth en fonte noire rehaussée d’or et de blanc. La croix Wohlgroth (Wohlgrothkriz ou croix de la famille Wohlgroth) est une croix dite banale, car elle est située au croisement avec le Bannscheideweg, c’est à dire à la limite des bans de d’Uffholtz et de Wattwiller.Au pied de la croix, un ange porte une palme blanche et une grande croix dorée, ce qui signifie le triomphe de la Croix. On peut lire « O mein Jesu Barmherzigkeit – 100 Tage Ablass » (Ô mon Jésus miséricorde – 100 jours d’indulgence).
 

De la  croix Wohlgroth (jalon2) à la croix tréflée d’Uffholtz (jalon3) : distance 800 mètres – 15 mn
Prendre à droite juste avant la croix Wohlgroth, puis immédiatement à gauche. Au panneau donnant les directions, d’Uffholtz-Cernay, de Wattwiller et de Thann, on suit le triangle rouge vers Thann.
Le chemin serpente doucement entre les vignes. A droite deux bunkers se fondent presque dans le paysage de terre rouge. Maintenant, le clocher d’Uffholtz est en ligne de mire. On voit même le clocher de Cernay en arrière plan. Le chemin débouche dans la rue des vignes. Au croisement avec la rue du Fossé, se dresse une croix tréflée datant de 1690.

Jalon 3 : La croix tréflée d’Uffholtz se trouve au croisement de la rue des Vignes et de la rue du Fossé.
Les trois branches tréflées de la croix sont ornées d’une rose en bas relief.
Au centre de la croix, figure le monogramme du Christ IHS (Jesus Hominum Salvator).
En dessous un coeur surmonté de trois clous.
A la base de la croix, on remarque un blason surmonté d’une croix. Il présente une serpe de vigneron à senestre et un soc de charrue à dextre ; les lettres HVW et MF sont gravées (difficilement lisibles) sous le soc.
Serpe et soc sont les représentations symboliques du travail de la vigne et du travail de la terre. En dessous de l’écu figure la date de 1690.
L’érection de cette croix  est attribuée à Hans-Vlrich Wohlgroth et à sa seconde épouse Marie Fichter.


De la  croix tréflée d’Uffholtz (jalon3) à l’église Saint-Erasme d’Uffholtz (jalon 4) 250 mètres – 3 mn
Nous poursuivons dans la rue des Vignes qui se prolonge par la rue de la Paix (dite Krizwag, c’est à dire le chemin de la croix (que nous venons de voir).Au croisement avec la rue du Ballon, nous descendons à gauche sur 100m pour passer par l’église Saint-Erasme d’Uffholtz.

Jalon 4 : l’église d’Uffholtz
Uffholtz est cité pour la première fois en 823 comme faisant partie de l’abbaye de Murbach.
Depuis le XVème siècle, il est attesté que l’église paroissiale est placée sous le vocable de Saint-Erasme, évêque et martyr du IVème siècle. La première pierre de l’église actuelle a été posée le 4 avril 1924, la grande guerre ayant conduit à la destruction de l’église de 1825. La forme de l’église  s’inspire de celle de Corbehem (Pas de Calais) avec ses trois travées voutées sous un même toit.

De l’église Saint-Erasme d’Uffholtz (jalon 4)  à la croix rurale d’Uffholtz (jalon 5) : distance 150 mètres – 2 mn

Nous revenons sur nos pas sur 100m  et nous prenons à gauche la rue de Thann (Thannerwag). Déjà nous nous rapprochons de Compostelle (il ne reste plus que 2180 km).
En face du n°13 rue de Thann, nous faisons un petit écart pour emprunter à droite le prolongement de la rue des Pommiers sur 50m (dite Schafeldelweg).

Jalon 5 : A droite, derrière le grillage, nous remarquons une belle petite croix rurale monolithe en grès rose. Sur la barre transversale, on peut y lire l’année à laquelle elle fut érigée : 1565.
Selon la tradition locale, ce pourrait être une « croix de la peste », car cette épidémie ravagea effectivement la région en 1564.

De la  croix rurale d’Uffholtz (jalon 5)  à la chapelle Notre-Dame de Birlingen à Steinbach (jalon 6) : distance 1300 mètres – 25 mn

Nous redescendons le Schafeldelweg sur 50m et nous prenons à droite la suite du Thannerwag en suivant les signes « triangle jaune ».

Le clocher de Cernay se trouve maintenant au loin sur notre gauche .

A la hauteur du N° 22, la rue de Thann redevient chemin de terre et serpente à travers le piémont de Cernay.

400m plus loin, nous arrivons à la rue des Montagnes à Cernay. Nous la descendons sur quelques mètres et enfilons la longue rue du Schlaegling qui traverse un quartier de belles maisons neuves. Au bout de la rue, nous tournons sur notre droite, et nous prenons à gauche (triangle rouge), un petit défilé piétonnier qui descend vers le vallon de Steinbach.

Nous débouchons sur le petit square de la rue de Cernay. A notre droite, nous apercevons le toit rouge de la chapelle de Birlingen avec son clocheton.

Jalon 6 : La chapelle Notre-Dame de Birlingen se trouve à l’emplacement d’un tout petit village éponyme composé d’une chapelle et de quelques maisons. Ce village a aujourd’hui disparu.
L’ancienne chapelle renfermait une Vierge réputée miraculeuse. A la Révolution, celle-ci put être sauvée par une famille Schnebelen qui la cacha longtemps dans un grenier à foin. La famille Schnebelen s’allia avec la famille Xavier Augustin qui en fit don à l’église de Cernay. La famille disposait d’un remarquable assortiment de vêtements de la Vierge, adaptés aux temps liturgiques et continua à en assurer l’entretien.
La statue de Notre-Dame de Birlingen est actuellement dans le transept gauche de l’église Saint-Etienne de Cernay.
En 1793-1794, la chapelle et les habitations furent vendues comme propriétés nationales à un fabricant de papier de Cernay .
Celui-ci fit tout démolir et utilisa les matériaux de construction pour construire l’ancien bâtiment de la gendarmerie à Cernay. En 1826, une sorte de calvaire fut érigé à cet endroit.
Au fil des rachats successifs, la propriété finit par revenir à Dominique Deiber.
En 1894, le calvaire fut transplanté sur la Loh et Monsieur Deiber fit don à l’église de cette parcelle et y édifia une nouvelle chapelle. Elle fut inaugurée le 24 mars 1894. En ruines, après les combats de la grande guerre, elle fut à nouveau reconstruite en 1930. L’autel de la chapelle est en pierre blonde des années 1960.

 

Sur le mur Nord-Ouest est apposée une plaque avec l’inscription suivante :
Gloriose regnante Leone XIII promotore devotionis Sanctissimi Rosarii Adolpho Ep(iscopi) Argentin(ensis) Carolo Kieffer Parocho in Steinbach hoc Sacellum Reginae Rosarii (daba?)t
Familia Dominicus Deiber Anno Domini 1894
Sous le règne illustre de Léon XIII, le promoteur de la dévotion au Très Saint Rosaire, en présence d’Adolphe évêque de Strasbourg et de Charles Kieffer curé de Steinbach, cette chapelle a été offerte à la Reine du Rosaire par la famille Dominique Deiber en l’an du Seigneur 1894.

De la  chapelle Notre-Dame de Birlingen à Steinbach (jalon 6) à la borne 80 (jalon 7) : distance 2100 mètres – 40 mn

Nous ne sommes plus qu’à 2177km de Compostelle. Nous empruntons la rue de la chapelle (Berlingwag) sur une cinquantaine de mètres, nous poursuivons tout droit dans le sens interdit, puis nous traversons à droite le pont qui enjambe le ruisseau qui descend du Leimgraben. Le chemin de terre appelé localement « Bruderweg » débouche sur un embranchement dont nous suivons le chemin circulaire le plus à gauche (anneau jaune).
Le chemin traverse les vignes et dévoile bientôt une superbe vue sur la plaine. En nous retournant, on peut voir, au loin, la ville de Cernay dominée par son clocher.

Le chemin se rétrécit et devient sentier, puis il plonge dans la forêt de la Krafft. Au fond du vallon, nous arrivons à l’extrémité ouest du ban de Cernay marqué par une borne en grès gravée au chiffre 80.

Jalon 7 : la borne 80 a été mise en place en 1838 à la suite du bornage des forêts domaniales entre Vieux-Thann et Cernay.

Nous devons maintenant quitter le chemin de Saint-Jacques qui se poursuit vers Thann, Vézelay, Saint-Jean-Pied-de-Port, Roncevaux pour traverser les contrées espagnoles jusqu’au bout des terres…
Nous aurons parcouru une portion de 5,5 km du chemin de Compostelle,  soit à peine un 400ème ! Nous sommes à 2175 km de Compostelle.
La borne 80 marque la séparation du chemin de Compostelle (anneau jaune) vers la gauche et du sentier vers l’oratoire d’Ifiss, à droite.

De la borne 80 (jalon 7)  à l’oratoire d’Ifiss (jalon 8) : distance 350 mètres – 10 mn
Quant à nous, nous prenons à droite le sentier vers l’oratoire d’Ifiss (marques bleu/blanc).
Le sentier monte fortement dans la forêt du Krafftwald.
Nous rejoignons un chemin balisé anneau jaune que nous prenons vers la droite.
Juste après un croisement, nous arrivons à l’oratoire d’Ifiss

Jalon 8 :  L’oratoire d’Ifiss est également connu des anciens sous la dénomination de Krafftkapelle (la chapelle de la Krafft). Ifiss  et Krafft sont des lieux-dits dans le vignoble de Steinbach.
La légende rapporte qu’un jeune enfant dénommé Morand avait coupé la langue de quatre oisillons dans un nid.
Plus tard ses quatre fils naquirent muets.
Sur les conseils d’un ermite habitant non loin de là, il fit ériger cet oratoire au lieu-dit « Ifiss »près de la « Krafft ». Au moment de la consécration de l’oratoire, ses fils retrouvèrent la parole.Il est à noter que ce bel oratoire est entretenu avec soin par la famille S. depuis des dizaines d’années.Le décor de l’oratoire est régulièrement composé avec des fleurs de saison et en fonction des fêtes religieuses.


De l’oratoire d’Ifiss (jalon 8) à l’oratoire de la Suppaplatzla (jalon 9) distance 300 mètres – 5 mn
Nous revenons sur nos pas jusqu’au carrefour et nous prenons le chemin à droite, en direction du Hirnlestein. Cinq minutes plus tard, nous arrivons à la clairière dite « Suppaplatzla » (petite place de la soupe) que nous avons choisie pour faire la halte de la mi-journée. C’est aussi le point le plus élevé du parcours!

Jalon 9 : Oratoire de la Suppaplatzla
Un petit oratoire dédié à la Vierge est fixé sur un arbre, un peu à la manière d’un « Bildstock ».
Il est déjà signalé sur la carte IGN, bien qu’il n’existe que depuis l’an 2000!
Quant à la dénomination Suppaplatzla, elle remonte à la fin du XIXème siècle. A cette époque, des habitants de Vieux-Thann étaient ouvriers à l’usine Rollin de Steinbach. Ils se rendaient à leur travail en passant par la forêt. Leurs épouses apportaient alors le casse-croute du midi dans cette clairière située à mi-chemin.
 

Aujourd’hui, deux tables pique-nique agrémentent  le lieu.
Voilà un lieu idéal pour faire, nous aussi, notre halte repas à mi-parcours

De l’oratoire de la Suppaplatzla (jalon 9) à la croix de Steinbach (jalon 10) : distance 1600 mètres – 35 mn

Le chemin forestier descend doucement vers Steinbach. Au bout de 10 minutes nous arrivons à un croisement et nous prenons le Laubthalweg (le chemin du vallon aux feuilles).
Un peu plus loin, il faut obliquer à droite et s’enfoncer dans le Hohlgasseweg (le chemin creux). A la fourche suivante, il faut à nouveau obliquer à droite et suivre le Heideweg (le chemin des bruyères) qui débouche soudain en zone habitée et nous foulons le bitume.
Nous serrons à droite pour enfiler le chemin des oiseaux (Vogelwag). En bas de la descente, le chemin des oiseaux tourne à angle droit à gauche.


En arrivant au croisement avec la rue de Cernay, nous voyons de dos se profiler une grande croix de chemin.

Jalon 10 :

Toute simple, la croix de chemin de Steinbach est érigée sur un gros bloc maçonné.

De la croix de chemin de Steinbach (jalon 10) à la chapelle Saint-Morand (jalon 11) : distance 600 mètres – 18 mn

Nous traversons la rue de Cernay et prenons le chemin de terre en face de nous (le Bitzenweg). Le chemin  enjambe le ruisseau appelé Runz de Steinbach. Au bout de 50m, le chemin tourne à droite et 100m plus loin nous prenons le sentier empierré à gauche qui monte en longeant les vignes du Hosengut à main gauche.
Arrivés sur le plateau de la Loh, la chapelle Saint-Morand se trouve sur notre droite. Elle fait face aux vignes de l’Oberriet.

Jalon 11 : la chapelle Saint Morand fut érigée aur le plateau de la Loh en 1930, comme en atteste la clé d’arc de l’entrée.
La dernière restauration a été entreprise en 2009 et 2010 sous l’égide de la Commission et du Comité Patrimoine de Steinbach, ainsi que de l’Association du Foyer de Steinbach.
Les ceps et la frise de raisins qui ornent de très belle façon l’intérieur de la chapelle, ont été réalisés par les élèves de la section peinture du Brevet Technique des Métiers d’Alsace du Lycée Eiffel de Cernay sous la houlette de leurs professeurs Denis Zimmermann et Dominique Belcastro. Cette décoration veut rappeler le lien entre saint Morand et la vigne. Les ceps sont au nombre de trois, pour symboliser la Trinité.
En incorporant un peu de terre rouge du plateau de la Loh à l’argile qui recouvre les murs de la chapelle, les élèves et professeurs du Lycée du Bâtiment de Cernay ont voulu, symboliquement imprégner ce lieu de la mémoire des violents combats qui se déroulèrent sur le plateau de la Loh, lors de « l’Enfer de Steinbach », fin 1914-début 1915.Le retable a été réalisé par Denis Zimmermann.
Fermé, le cep de vigne central entoure de ses deux rameaux un halo lumineux.
Une fois le retable ouvert, on devine au fond du halo, le Christ les bras grand ouverts.
La statue de Saint-Morand est de Gérard Eidenschenck.

De la chapelle Saint-Morand à Steinbach (jalon 11) à la chapelle Saint-Antoine à Uffholtz (jalon 12) : distance 1600 mètres – 35 mn

Nous repartons à gauche de la chapelle en direction du clocher bulbe d’Uffholtz sur une vingtaine de mètres jusqu’au croisement.
Il y a là un point de vue exceptionnel d’où le regard porte du vallon de Steinbach avec l’église St Morand, la chapelle Saint-Morand, le clocher de l’église Saint-Etienne de Cernay, le clocher à bulbe de l’église Saint-Erasme d’Uffholtz et le Nodelberg derrière lequel se trouve Wattwiller.
Nous prenons à gauche le chemin en direction de la montagne (droit devant, le Schletzenburg (512m) et plus loin le Wolfskopf (784m). Le chemin fait un coude à droite puis débouche sur un croisement en T. On prend à gauche (croix bleue) en longeant les vignes à main gauche. Au bout de l’arpent de vignes, à la lisière de la forêt nous arrivons à un croisement.
On ne prend ni, vers Steinbach, ni vers le Schletzenbourg, mais à droite le chemin balisé blanc et bleu. Après avoir traversé le champ, le chemin s’enfonce dans le bois et descend, en longeant le lit de l’Egelbach qui coule dans la vallée de Sainte Agathe (Agàtha Thàl).

Bientôt un pont nous permet de le traverser. Un petit sentier remonte juste en face vers la route du Hartmannswillerkopf. Dans l’épingle de la route un petit chemin monte en pente douce vers la chapelle Saint-Antoine.

Jalon 12 : La chapelle Saint-Antoine
Depuis presque un millénaire, une chapelle existait à cet endroit.
En 1264 la chapelle a été inaugurée par Theodoricus, évêque de Bâle,
En 1406, la chapelle a été cédée à l’abbaye de Murbach,
En 1791, la chapelle est rachetée par Erasme Koch d’Uffholtz,
En 1804, la chapelle est vendue à la famille Ingold,
Pendant la grande guerre de 1914-1918, la chapelle est détruite,
En 1958, le comité de reconstruction d’Uffholtz assure la reconstruction de la chapelle,
En 1986, la chapelle est rénovée. La chapelle est placée sous le vocable de Saint-Antoine-le-Grand, ou Saint-Antoine-l’Ermite, second patron d’Uffholtz. Depuis 1993, la tradition de la montée vers Saint-Antoine a été remise à l’honneur par Tharcise Meyer. Chaque année, vers le 16 janvier, jour de la fête de Saint-Antoine-le-Grand, une eucharistie solennelle est présidée en l’église d’Uffholtz  par un évêque. Au cours de la célébration, l’évêque bénit les pains de Saint-Antoine offerts par une boulangerie du village.
A l’issue de la cérémonie, les pains sont offerts aux fidèles. Chacun partage son pain avec les autres. C’est le symbole du pain partagé, un geste de fraternité. Ensuite, les fidèles montent à pied à la chapelle Saint-Antoine pour un moment de prières et de chants.

De la chapelle Saint-Antoine à Uffholtz (jalon 12)  à l’oratoire du Nodelberg à Wattwiller (jalon 13) : distance 1900 mètres – 45 mn

Nous descendons le chemin en direction d’Uffholtz jusqu’à la route départementale. Nous la descendons sur 10m et nous prenons le chemin empierré sur la gauche. Il monte en longeant les vignes à main droite. De temps en temps, dans les courbes, le chemin est bétonné. Nous traversons le Weingarten à flanc de coteau. Au croisement où il est marqué Weingarten 2012 dans le sol en béton, nous prenons à gauche à angle droit  le chemin bétonné qui monte.
Arrivés à la lisière de la forêt, nous enfilons le sentier à droite et tout de suite à l’embranchement en Y, nous choisissons le sentier de gauche.
Nous devons traverser un large chemin excavé et reprendre le sentier en face. Nous remarquons une yourte à notre droite. Par deux fois le sentier se termine en T et par deux fois nous prendrons à gauche. Le chemin longe maintenant une haie de hauts sapins. A gauche, une grande maison blanche (maison Neufeind) émerge de la forêt. Le sentier est maintenant devenu chemin carrossable.

Au croisement nous prenons à gauche en direction du château de Wattwiller que nous apercevons de loin. Nous arrivons au petit oratoire du Nodelberg.

Jalon 13 : l’oratoire du Nodelberg
C’est un petit « Bildstock » avec un Christ en croix (Christ votif).
Il est en relation avec le fait qu’un habitant de Wattwiller eut jadis la malchance d’être encorné par un bovidé à cet endroit.

De l’oratoire du Nodelberg à Wattwiller (jalon 13) à la croix de chemin du Hagenbach à Wattwiller (jalon 14) : distance 400 mètres – 7 mn

Nous arrivons à la hauteur du château et nous descendons la route à droite du château. Au croisement suivant, une croix de chemin se dresse sur les hauteurs de Wattwiller, à l’entrée du chemin du Hagenbach.

Jalon 14 : la croix surplombe le village de Wattwiller depuis plus d’un siècle.

Sur le piédestal on peut lire :

Kommet zu mir her alle die ihr betrübt und beladen seid, Ich will euch erquicken.
Math XI

Milde Gabe von Katharina Zurbach im Jahre1885

 » Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Mat. XI 28

Don de Catherine Zurbach en l’an 1885″

De  la croix de chemin du Hagenbach à Wattwiller (jalon 14) à la fontaine Saint Jean Népomucène de Wattwiller (jalon 15): distance 600 mètres – 10 mn

Il ne reste plus qu’à descendre au village en passant devant la Fondation François Schneider

pour arriver sur la place des Anciens Combattants près du parvis de l’église. Sur cette place se trouve la fontaine Saint-Jean-Népomucène qui sera notre point d’arrivée.

Jalon 15 : La statue en grès est érigée sur une colonne dorique en grès rose. Le fût de la colonne est décoré de rinceaux de feuilles. La fontaine est alimentée par deux jets jaillissant en pied de colonne au-dessus d’une tête de taureau en cuivre martelé. Saint Jean Népomucène (né à Nepomuck en Bohême) a été jeté du haut d’un pont dans la Moldau en 1383 sur ordre du roi Venceslas IV auquel il aurait refusé de révéler la teneur de la confession de la reine Jeanne son épouse. Canonisé en 1729, il est considéré comme le saint protecteur des villes contre les débordements des cours d’eau. Mais il peut veiller aussi à ce que les fontaines ne tarissent point…