Le mobilier de l’église date de la deuxième église (1890). Il a été conçu par les ateliers Théophile Klem de Colmar.
Il a pu être sauvé de la destruction pendant les combats 1914-1918 grâce à une heureuse initiative d’un officier allemand protestant nommé Carl Engstler, originaire de Wangen dans l’Allgäu qui a pris la décision de faire démonter l’ensemble du mobilier de l’église (les cinq autels, la chaire, les confessionnaux, le buffet d’orgue, la grande croix de mission, le chemin de croix, les tableaux, la statue de Notre-Dame de Birlingen, les lustres) et de faire mettre le tout en lieu sûr à Strasbourg.
Après la guerre, ce mobilier a pu être remonté dans la troisième église de 1924.
Lors des modifications post Vatican II, deux ensembles mobiliers latéraux ont été déposés. Seuls en subsistent les autels, dont l’un sert désormais d’autel face aux fidèles ; l’autre sert d’autel à la chapelle de l’Ochsenfeld. Il reste également les deux autels secondaires, portant l’un une pietà, l’autre, la statue de Saint Joseph.
Les stalles du chœur ont été livrées par l’entreprise Brutschi de Ribeauvillé.
Les bancs ont été fournis par l’entreprise Jules Burtschell en 1925. (*1)
Le maître-autel
Le maître-autel réalisé par les ateliers Théophile Klem de Colmar date des années 1890.
En 1899, Il en fit un second exemplaire, quasiment identique, pour l’église Saints-Pierre-et-Paul de Scherwiller ; ce dernier est classé à l’inventaire des monuments historiques.
Le tabernacle
Sur la porte du tabernacle, un bas-relief représente un pélican
Le pélican qui nourrit ses petits est une allégorie de l’Eucharistie
La croix d’autel-calvaire
La chaire
La chaire est l’œuvre des ateliers Klem de Colmar.
Elle date de 1890; elle provient de la deuxième église.
L’abat-voix et la cuve sont finement sculptés, Au niveau de la cuve, elle présente cinq panneaux figurant Jésus et les quatre évangélistes. De magnifiques statuettes sont à remarquer entre chaque panneau. L’une d’elles a disparu en 2004.
On distingue :
Luc avec le taureau
le roi David avec sa harpe
Marc avec le lion
un prophète avec un phylactère
Mathieu avec l’ange
un prophète avec une lettre
Jésus avec la Bible
un prophète manquant
Jean avec l’aigle
un prophète
La grande croix
En face de la chaire, un Christ en croix, pour rappeler au prédicateur la parole de Paul : « Nous prêchons, nous un christ crucifié » (1 Corinthiens 1,23″.
Orné de feuilles de vignes, de filets rouge et or, il pourrait être l’œuvre de Klem.
Il a été nettoyé et remis à cette place le 17 mars 2004. (*1)
*1 : Source : livret « Eglise Saint Etienne Cernay-décembre 2005-Mathieu Freyburger
Les confessionaux
Au nombre de quatre, sobres et sans références bibliques, ils complètent harmonieusement le mobilier de 1890.
Les fonts baptismaux
Les ferrures
Elles ont été réalisées par Charles Jean-Baptiste WACHTER. La penture du battant gauche de la grande porte centrale porte l’inscription : Wachter – Cernay. Les ferrures ont été rapportées en décoration, car elles ne sont plus solidaires des gonds de portes. Charles Jean-Baptiste Wachter mécanicien de profession est né à Cernay vers 1824.
En 1895, M Wachter avait un petit atelier de construction de 6 ouvriers, il est spécialiste en pompes et fait aussi les grillages et la petite construction. On peut en déduire que les ferrures datent de la deuxième église de 1891.
Les portes ont été refaites à neuf en 2018.