Les peintures du maître-autel par Martin Feuerstein et Paul Ledoux

Le maître-autel date de 1899. Il avait été mis à l’abri pendant la première guerre. Les peintures ont été réalisées,
- la première en 1899 par Martin Feuerstein (1856-1931), originaire de Barr,
- la seconde en 1925 par Paul Ledoux (1884-1960) originaire d’Illkirch-Grafenstaden.

Le Christ institue l’Eucharistie. Les personnages se détachent sur un fond doré. Une draperie rouge derrière le Christ préfigure la Passion toute proche. Judas a déjà tourné les talons.

Jésus s’avance, suivi de Marie pour accomplir le premier des signes à Cana de Galilée. « Il manifesta sa gloire et ses disciples crurent en lui » (Jean 2, 1-11).
C’est sans doute ce moment que l’artiste a voulu saisir, en dotant d’une auréole les personnages présents. A noter que Ledoux a repris après guerre, en 1925 la facture de l’œuvre de Feuerstein de 1899 pour retrouver une parfaite symétrie des deux tableaux.
Les peintures des autels latéraux par Konrad Schmider
L’église Saint-Etienne est décorée de quelques belles peintures situées au niveau de l’antependium des autels latéraux dans le transept. Ils représentent les moments forts de la vie de Marie pour l’autel de gauche, les moments forts de la vie de Joseph à droite.
Ces dix panneaux de bois peints ont été réalisés par Konrad Schmider en 1898, à la fin de sa courte vie (1859-1898), dans le style des maîtres anciens, avec une très grande finesse des visages des personnages, beaucoup de détails et de très belles attitudes.


L’enchassement dans les niches à arcs trilobés de l’antependium des autels latéraux en augmente l’effet de relief. Les personnages se détachent sur un fond d’or à motifs.

Syméon : « Maintenant, ô Maître, tu peux laisser ton serviteur s’en aller dans la paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu ton salut, que tu as préparé à la face de tous les peuples : lumière pour éclairer les nations païennes, et gloire d’Israël ton peuple. » (Luc 2, 22-35)

remarquez au second plan l’ange qui prépare les bagages

Pour mettre au premier plan le Christ en croix, l’artiste a même eu recours à la sculpture.

Notez au second plan Marie et Joseph qui cherchent Jésus.

Marie et Jean suivent Jésus

Ce tableau n’est pas sans rappeler le tableau de Raphaël peint en 1504 : le mariage de la Vierge

« un ange du Seigneur lui apparut dans un rêve et dit: «Joseph, descendant de David, n’aie pas peur de prendre Marie pour femme, car l’enfant qu’elle porte vient du Saint-Esprit « . (Matthieu 1,18-25)

A nouveau le Christ est sculpté pour donner du relief à la scène.

« Après le départ des mages, l’ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit : « Lève-toi ; prends l’enfant et sa mère, et fuis en Égypte » Matthieu (2, 13-15)

Remarquez l’auréole crucifère de Jésus qui préfigure déjà la Passion