STEINBACH Calvaire rue de la première Armée

Calvaire situé au débouché de la rue Belle-Vue sur la rue de la 1ère Armée à Steinbach.

Il porte le nom de son fondateur le curé Charles Kieffer de Steinbach et du donateur Dominique Deiber [1]

Le Christ en croix est entouré de Marie et de l’apôtre Jean ; Marie-Madeleine est à genoux au pied de la croix.
Le calvaire est en fonte. les statues sont polychromes. A remarquer que le sol au pied de la croix est jonché de roses.
Le socle est constitué d’un bloc maçonné.

Sur le bloc central figure l’inscription :
O CRUX AVE
SPES UNICA

ce qui signifie :
« Salut, ô Croix, [notre] unique espérance ».

Cette locution figure très souvent sur les croix et calvaires. Elle est le premier verset de la sixième strophe de l’hymne ‘Vexilla Regis, composé au VIe siècle par Venance Fortunat, évêque de Poitiers et poète chrétien.
Sur le côté gauche, on peut lire :
C. KIEFFER
PFARRER
1897

Sur le côté droit, figure le nom du donateur
ERRICHTET
VON
D. DEIBER

Les archives photographiques montrent que ce calvaire se trouvait auparavant dans le cimetière, où il fut très endommagé lors des combats de la première guerre mondiale. A cette époque, une inscription sur le piédestal rappelait la mission de novembre 1904 [2]. Le calvaire réparé fut ensuite installé en son emplacement actuel.

Le calvaire a été rénové en juillet 2007 suite à la décision du Conseil de Fabrique de Steinbach, alors présidé par M. Angelo D’Agostin.
M. Pascal Kech, directeur de la métallerie a fait la préparation nécessaire, indispensable pour une bonne restauration.

Michèle Bruel-Rupp, une artiste locale, a su redonner à cet ensemble de statues une expression de vie à travers le jeu de couleurs pastel traduisant merveilleusement les sentiments de chaque personnage. Si Marie, Jean et Marie-Madeleine ont un visage tourmenté par la peine, celui du Christ mort reflète la paix de la mission accomplie.  » Père, tout est accompli. Je remets mon esprit entre tes mains. « 
Robert Bruel a secondé son épouse tant sur le plan artistique que le plan de l’organisation matérielle du chantier de rénovation.
M.Henri Kuentzler décédé en 2007 avait entretenu le parterre de fleurs entourant le calvaire durant de longues années. La municipalité de Steinbach a aujourd’hui pris le relais.

[1] Dominique Deiber (1823-1907) qui avait aussi érigé la chapelle de Birlingen en 1894, avait reçu selon Eugène Hug, le titre de « grand bienfaiteur de la paroisse ».
source : Dominique Haefflinger

[2] Une mission paroissiale était une sorte de récollection (ou action méditative) qui durait généralement une semaine. Des prédicateurs, parfois venus d’ailleurs, prêchaient  pour revigorer ou réveiller la foi des paroissiens. Les missions étaient organisées en moyenne tous les 10 à 15 ans. Souvent, une croix de Mission était érigée afin d’en conserver le souvenir et des bannières de Mission étaient brodées pour l’occasion. Une Mission eut lieu à Steinbach du 28 mars au 4 avril 1897.
source : commission communale patrimoine de Steinbach

[3] autres sources : abbé Jean-Paul Freudenreich